Chat sur la perspective actionnelle organisé par le site Francparler-oif.org le 3 mai 2010


Bonjour,

 

Je signale que le texte du chat organisé par le site Francparler.org le 14 avril dernier (renommé depuis Francparler-oif.org, avec changement d'adresse correspondant), où pendant 1h30 j'ai répondu aux questions qui m'étaient relayées par les responsables de ce site, est disponible à cette adresse directe.


Complément de cette note, en date du 6 décembre 2013

 

- L'annonce de ce chat et le lien vers le site support Coveritlive (http://www.coveritlive.com/) n'est plus disponible sur le site Francparler.org depuis son changement d'adresse et réorganisation (ce n'est plus www.francparler.org, mais www.francparler-oif.org/.

 

- Le chat est toujours disponible, à la date présente, sur le site coveritlive, à l'adresse signalée ci-dessus.

 

- Par prudence, j'en fais un copier-coller ci-dessous...


Chat avec Christian Puren organisé par le site Francparler.org

le mercredi 14 avril 2010.

 

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NB en date du 6 décembre 2013

- Les interventions  présentées comme "Commentaires" sont les questions des participants. Les autres sont les réponses de Christian Puren.

- Les liens ont été contrôlés et au besoin mis à jour à la date présente, et les références obsolètes supprimées.

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2h00 Commentaire de la part de LaureVR 

Suite à un mémoire sur le wiki et la perspective actionnelle, je voudrais savoir si d'après vous, Internet favorise la perspective actionnelle avec la possibilité de faire entrer "le monde extérieur francophone" en classe?

 

2h02 Cette possibilité que vous dites, elle existait déjà avec l'approche communicative, mais sur le mode de la "simulation" (on demandait aux élèves de faire comme s'il étaient en société). Avec la perspection actionnelle (PA désormais, ça va plus vite...), ce sont les apprenants qui sont considérés dans l'espace de la classe et dans leur activité d'apprentissage collectifs comme de véritables acteurs sociaux. Voir p. 15 du CECRL.

 

2h02 Commentaire de la part de Anna 

En quoi l'approche actionnelle est-elle différente de l'approche communicative ?

 

2h07 Plusieurs réponses, non hiérarchisées: 

1) Dans l'approche communicative (AC désormais), la communication était à la fois le moyen et l'objectif (on ne faisait pas la différence entre la compréhension du message et la réussite de l'action). Dans la PA, la communication reste bien entendu essentielle (ne serait-ce que parce que c'est le principal moyen d'apprentissage de la langue!). 

2) Dans l'AC, il y avait un décalage entre la situation d'usage et la situation d'apprentissage (d'où le recours à la simulation, cf. message antérieur). Dans la PA, on retrouve (parce qu'on l'avait avant l'AC et la méthodologie audiovisuelle, MAV) une homologie entre les 2 types de situation. 

3) L'AC réduisait le traitement de l'information à la communication (cf. l'exercice type de l'information gap). Dans la PA, on forme un acteur social responsable vis-à-vis de l'information, ce qui implique des activités pré- et post-communicatives. Cf.: www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2009a/. "Entre l'approche communicative et la perspective actionnelle, quoi de neuf ?" . Et www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2009c/. "Les implications de la perspective de l'agir social sur la gestion des connaissances en classe de langue-culture : de la compétence communicative à la compétence informationnelle".

 

2h08 Commentaire de la part de Anna 

Pourquoi parle-t-on d'approche et non de méthode ?

 

2h08 Commentaire de la part de Lou 

Quelles incidences le développement de cette nouvelle méthode a-t-il sur la formation des enseignants ?

 

2h08 Pardon: je rajoute à mon message antérieur: Dans la PA, la communication reste bien entendu essentielle (ne serait-ce que parce que c'est le principal moyen d'apprentissage de la langue!).. mais ce n'est plus qu'un moyen.

 

2h11 On parle d'approche et non de méthode depuis l'AC. "Méthode" était devenu connoté cohérence globale forte et permanente, et donc limitative. La reprise de l'anglais approach a permis, de la part des méthodologues communicativistes, de faire passer le message: il s'agit d'une cohérence, certes, mais ouverte, non dogmatique. Notez que l'on parle actuellement d'approche ou de perspective actionnelle. "Approche" a vieilli à son tour...

 

2h11Commentaire de la part de Emmy 

Quelle est la différence entre une "tâche" et un "projet"?

 

2h13 Autre bonne question, que celle portant sur les incidences de la PA sur la formation des enseignants. Il est bien sûr trop tôt pour faire un premier bilan sur le terrain (de la formation). Mais on peut d'ores et déjà présager qu'il s'agira de former les enseignants à s'ouvrir sur le monde extérieur (à aller vers ce monde extérieur, celui de l'action sociale), et non, comme dans l'AC, à importer de manière fictive ce monde extérieur dans la classe.

 

2h17 Différence entre "tâche" et "projet"? 

Cela dépend de la définition qu'on donne aux deux termes. Elle dépend des didacticiens, et de l'évolution de la didactique. La Task Based Learning, par exemple, a évolué - en particulier depuis la publication du CECRL - vers des tâches de plus en plus complexes... qui sont de véritables projets!  Rapidement (puisque c'est la loi du chat): une tâche est plus limitée et plus dirigée qu'un projet. Mais j'ai un peu honte d'aller aussi vite, et je vous renvoie à: BORDALLO Isabelle & GINESTET Jean-Paul. 1993. Pour une pédagogie du projet. Paris: Hachette-Education, 192 p. 

Dernier point: j'ai propose, depuis la publication du CECRL, de réserver "tâche" à l'agir d'apprentissage, et "action" à l'agir d'usage (le "projet" étant une action en situation d'apprentissage. Ca me paraît simplifier les choses, même si, ensuite, on peut (je l'ai fait) modéliser les intersections (comme on dit en théorie des ensembles) entre tâches et actions.

 

2h17 Commentaire de la part de helene 

Quelles sont les limites de la perspective actionnelle?

 

2h24 Il y a au moins, pour autant que l'on puisse en juger aussi tôt (à l'échelle séculaire de l'histoire de la didactique des langues-cultures), les limitations suivantes: 

1) On ne peut pas organiser en permanence et exclusivement, dans la plupart des situations d'enseignement-apprentissage, des projets réels (qui correspondent à la mise en oeuvre la plus achevée - parce que respectant le mieux l'homologie fin-moyens en ce qui concerne la finalité de formation d'un acteur social). Mais on va les privilégier, et ensuite privilégier des projets réalistes (plutôt que des projets imaginatifs mais qui reviendraient à mettre les apprenants en situation d'irresponsabilité. Voir à ce sujet: www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2010b/. "A-t-on le droit d'exploiter en classe de langue le tremblement de terre d'Haïti ?" On doit aussi laisser la place au jeu, mais le jeu, précisément, exige des règles à respecter impérativement (celles du jeu). Sinon, comme on dit en français, "ce n'est plus du jeu!"... 

2) Sur les limites et même les effets pervers de la pédagogie du projet, bien connue depuis des décennies en pédagogie générale, je renvoie à nouveau à BORDALLO Isabelle & GINESTET Jean-Paul. 1993. Pour une pédagogie du projet (Paris: Hachette-Education, 192 p.), où vous trouverez plusieurs pages sur la question. L'un des intérêts de la PA à mes yeux: sa mise en oeuvre privilégiée (la pédagogie du projet) bénéficie déjà d'une très longue expérience. Voir par exemple, sur le site de l'APLV, la rubrique "Pédagogie du projet / Pédagogie Freinet", www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?rubrique155.

 

2h24 Commentaire de la part de Jean 

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets réels à mettre en place avec sa classe?

 

2h29 On peut imaginer des milliers de projets. Comme on dit en français, "c'est l'occasion qui fait le larron". L'idée fondamentale est faire réaliser par les apprenants une action qui ait un sens pour leur collectivité et/ou pour la société extérieure. Organiser une sortie commune, rédiger un livret à l'intention des futurs élèves de l'école, organiser un voyage en commun. Mais ça peut être très ponctuel et adapté à la première heure de classe avec des débutants, comme à la fin de l'Unité 1 de Version Originale 1 (Difusion, 2009): rédiger et accrocher des affiches avec la liste des élèves, et les mots-clés de la classe. Il faudra sans doute dans ce cas laisser une place à la L1. Je vous renvoie pour aller plus loin à: PERRICHON Emilie: « Agir d'usage et agir d'apprentissage en didactique des langues-cultures étrangères : enjeux conceptuels, évolution historique et construction d'une nouvelle perspective actionnelle ». (Thèse de doctorat. En ligne: www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article2029.

 

2h30 Commentaire de la part de Izzie 

Quelle est la place de la grammaire dans l'approche actionnelle?

 

2h34 Sans vouloir en aucune façon "escurrir el bulto", comme on dit en espagnol ("botter en touche", en français), c.ad. éviter la difficulté de la question, je dirai que la place de la grammaire restera exactement celle que vous voulez lui attribuer. La seule différence (mais elle est importante), est que l'on va privilégier la réflexion à partir des documents choisis par les élèves - passage d'une "logique du document" choisi par l'enseignant ou les concepteurs du manuel à une "logique de la documentation", celle recherchée, sélectionnée et exploitée par les élèves pour les besoins de leur projet), ou mieux encore à partir des productions des élèves. Il en est de même du travail sur la phonétique, le lexique ou encore la culture.

 

2h34 Commentaire de la part de Nathalie 

Je suis convaincue des bénéfices de la perspective actionnelle. J''enseigne à un public d'adultes de niveau B1-B2. J'ai deux questions: 1) Quelles tâches pourrais-je leur proposer, sachant qu'à ce niveau les compétences et les centres d'intérêt sont diversifiés; 2) comment ajuster l'évaluation et proposer une évaluation dans l'optique de la perspective actionnelle?

 

2h39 1) Sur votre première question, il n'y a vraiment que vous qui puissiez décider. Pensez aussi au travail en commun avec des collègues: il faut aussi, entre enseignants, passer de l'AC à la PA. Cf. les sites d'enseignants, qui ne se contentent plus d'échanges d'idées ou de dossiers tout faits, mais qui sont devenus "collaboratifs" (on élaborer en commun des séquences de classe, par exemple).

2) Sur la 2e question, j'aurais bien aimé disposer d'un jocker pour éviter de répondre. Ce n'est pas dans le CECRL que l'on peut trouver des idées concernant l'évaluation des actions sociales (d'usage, en société, ou d'apprentissage, en classe), leurs descripteurs datant de l'AC. Il faut intégrer dans l'évaluation actionnelle des critères tels que l'apport au travail collectif, le comportement facilitateur de ce travail collectif, etc.

 

2h40 Commentaire de la part de Sophie 

Bonjour, Je rédige un mémoire sur l'utilisation des documents authentiques en classe de langue. J'aurais voulu savoir quelle est la place du document authentique dans la perspective actionnelle.

 

2h45 Elle reste bien entendu essentielle, puisqu'elle fournit à la fois les faits langagiers et les faits culturels qui vont permettre aux apprenants à la fois de progresser en les extrayant, et de s'entraîner en mobilisant à cette occasion leurs connaissances langagières et culturelles déjà acquises. 

Mais: 

1) comme je le disais dans un message antérieur, on passe d'une "logique document" dans l'AC à une "logique documentation" dans la PA: les documents authentiques privilégiés seront ceux qui auront été choisis par les apprenants eux-mêmes (d'où le rôle essentiel d'Internet, sans l'existence duquel il est clair que la PA n'aurait pas pu émerger en didactique des langues-cultures); 

2) les productions des élèves, qu'elles soient intermédiaires (prises de notes, par exemple) ou terminales (exposé oral ou écrit devant la classe, par ex.) doivent désormais être considérées comme des "documents authentiques" à part entière; on ne peut plus opposer documents didactiques et documents sociaux, comme l'avait fait Robert Galisson, à partir du moment où la classe est considérée comme une société à part entière, et l'enseignement-apprentissage collective comme un projet à part entière.

 

2h45 Commentaire de la part de Geneviève Leidelinger 

Ici au Québec, voilà plusieurs années déjà que nous enseignons en pratiquant la perspective actionnelle même si nous l'avons pas nommé ainsi.

 

2h48 Bien sûr! Merci de le faire noter. La "perspective actionnelle" se situe dans une très longue lignée historique, celle des "méthodes actives": cf. le plan Dalton aux USA, l'Arbeitsunterrich en Allemagne, la lignée des Montessori, Claparède et autres Decroly, sans parler de Célectin Freinet et sa pédagogie du projet!

 

2h48 Commentaire de la part de Jean-Michel Ducrot 

L'approche actionnelle, de manière pratique, peut-elle être envisagée d'après-vous, dans tous les contextes d'enseignement. Certains s'y prêtent davantage (centres de langues, instituts, mini-groupes)... Deuxième question : Un contexte scolaire et son évaluation , tels qu'il peuvent être envisagés , de manière très sommative dans de nombreux pays, a-t-il les moyens de mettre en place cette approche?

 

2h52 Réponse à J.-M. Ducrot 

Je crois que tous les contextes d'enseignement s'y prêtent, même si, bien entendu, le fait d'avoir devant soi 1) des adultes, c.a.d. des personnes autonomes, donc capables de concevoir leur propre projet, et 2) des personnes qui ont déjà un projet professionnel, c.a.d. d'action sociale à venir, aide puissamment à cette mise en oeuvre. 

Mais je vous renvoie par ex. à un manuel tel que Version Originale 1 et 2 (Difusion): il vise un public adolescent scolaire. A vous de juger vous-même si les propositions de projet, dans chaque unité, vous paraissent crédibles et faisables dans votre environnement.

 

2h53 Commentaire de la part de Théodora Nikou 

Question: quel est le rapport entre la perspective actionnelle et l'interculturel en didactique FLE?

 

2h58 J'ai longuement développé cette relation dans plusieurs articles disponibles en lignes, en particulier: www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2010c/, "La problématique de la compétence culturelle dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle perspective actionnelle" (et www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2011j/, ajout en date du 6 décembre 2013). L'interculturel renvoie à une "situation sociale de référence" (celle à laquelle on veut préparer les élèves) qui est la rencontre ponctuelle (type voyage touristique: cf. les préfaces des "Niveaux Seuils" des années 90. La situation sociale de référence de la PA est la société multilingue et multiculturelle, dans laquelle on doit 1) vivre avec (cf. la compétence plurilingue et pluriculturelle dans le CECRL) et 2) travailler avec (cf. la PA) des gens de langues et de cultures entièrement ou partiellement différentes. L'enjeu principal n'est plus les représentations (comme dans l'approche interculturelle), mais les comportements (pour le vivre ensemble) et les conceptions de l'action (pour l'agir' ensemble). 

Tout ceci est vraiment très très vite dit. Je vous renvoie au PowerPoint sonorisé dont j'ai donné plus haut la référence.

 

2h59 Commentaire de la part de Thuthuy 

Dans un pays comme le Vietnam, la perspective actionnelle semble difficile?

 

3h06 Merci de la question (qui est plus une remarque affirmative... ;). Je vous renvoie à mon ppt sonorisé "La nouvelle perspective actionnelle de l'agir social au regard de l'évolution historique de la didactique des langues-cultures": www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2010g/. J'y présente les différentes "configurations didactique" (celles de la méthodologie directe/active, celle de l'approche communicative, celle de la "didactique du plurilinguisme", enfin celle de la PA, en signalant que chacune d'entre elle s'adapte parfaitement à une situation sociale de référence, en l'occurrence, respectivement: 

- préparer les élèves à maintenir à distance un contact avec la langue-culture étrangère à distance, par documents authentiques interposés, 

- les préparer à l'interaction langagière lors de rencontres ponctuelles, 

- les préparer à vivre dans une société multilingue et multiculturelle, 

- les préparer à travailler dans la longue durée avec des étrangers et même des natifs de sa propre langue. 

A vous de voir, au Vietnam, qui vous voulez préparer à quoi...

 

3h06 Commentaire de la part de Christophe 

Selon votre distinction entre AC et PA, il me semble que les manuels FLE qui déclarent suivre le CECRL restent orientés simulation plutôt qu'action. Dans ce cas, le recours à un manuel d'enseignement en classe de langue n'est-il pas un obstacle, un carcan pour un enseignant qui cherche à élaborer un cours selon la PA ?

 

3h11 Autre bonne question comme les précédentes, merci. 

Les éditeurs de manuels se trouvent confronté à un problème inédit: 

- La mise en oeuvre de la PA exige un certaine niveau d'autonomie des élèves dans la conception même du projet: on est actif en tant qu'acteur social que si son action est la sienne, et, si elle est collective comme en classe, si elle a été suffisamment décidée collectivement pour que chacun s'y implique vraiment. 

- Plus grand est l'autonomie des élèves dans la conception du projet, et moins l'exploitation des documents et l'exercisation linguistique est "pré-programmable". 

Il faudra sans doute (ils ont commencé) que les éditeurs doublent leur manuel papier par un site Internet... permettant en particulier aux enseignants aussi de faire jouer leur autonomie, et de travailler collaborativement.

 

3h11 Commentaire de la part de Myriam 

Je reste sceptique, non sur l'intérêt de la pédagogie du projet, bien au contraire, mais sur les dérives et l'instrumentalisation dont elles peuvent être l'objet, notamment en milieu scolaire, où finalement, sans un travail de toute l'équipe et avec les archaïsmes inhérents au système (un enseignant, un niveau, une classe de 25-30...) elle reste soumise à de fortes limites. Ce n'est pas tant l'âge, que vous pointez, qui me semble problématique pour monter des projets. Au contraire, il faudrait commencer au plus tôt même s'il faut varier avec d'autres approches.

 

3h16 1) Oui, il faut varier avec d'autres approches. L'intérêt de la PA, pour moi, est qu'elle vient s'ajouter, et non remplacer, les approches antérieures, comme l'avaient d'ailleurs fait les manuels communicativistes (qui avaient gardé le commentaire des documents authentiques de la méthodologie active antérieure).

2) Sur les limites et dérives de la pédagogie du projet, cf. un message antérieur à propos de l'ouvrage de BORDALLO & GINESTES. 

3) La question se pose vraiment de la "faisabilité" de la PA dans un établissement scolaire qui n'a pas intégré la pédagogie du projet comme un projet d'établissement, comme un projet collectif des enseignants de toutes les disciplines.

 

3h16 Commentaire de la part de Djamel 

Puis-je savoir si avec la PA le statut (rôle) de l'apprenant change ou non?

 

3h16 Commentaire de la part de Aldenice Coouto (Brésil) 

Quel est le rôle du professeurs dans la PA ?

 

3h20 Cela fait longtemps que l'on dit (depuis déjà la méthodologie audiovisuelle, au tout début des années 1960), que les fonctions de l'enseignant ne sont plus les mêmes. J'aurais envie de renvoyer à ce que la pédagogie générale dit depuis longtemps, depuis les "méthodes actives" et "l'Ecole Nouvelle" à la fin du XIXe siècle: tout professeur doit savoir qu'il a tout un panorama de fonctions possibles (transmetteur de connaissances, correcteur, évaluateur, animateur, personne ressources, représentant de l'institution, etc.). C'est à chaque enseignant à "jouer" sur ces différentes fonctions... en fonction de ses élèves, de ses objectifs, de son dispositif, etc.

 

3h21 Commentaire de la part de Geneviève Eléonore 

Bonjour Monsieur Christian Puren, j'aimerais savoir si l'approche actionnelle peut être appliquée au Cameroun dans un projet d'enseignement du français langue seconde au premier cycle de l'enseignement général associé aux TICE ? Sachant bien entendu que les contenus seront contextualisés.

 

3h23 Je n'ai pas suffisamment de détails concrets sur ce projet pour pouvoir vous répondre ainsi. 

1) Je vous renvoie à: "Nouvelle perspective actionnelle et (nouvelles) technologies éducatives : quelles convergences... et quelles divergences ? ", www.christianpuren.com/mes-travaux-liste-et-liens/2009e/.

2) Et n'hésitez pas (l'invitation vaut pour tous les participants à ce chat, que leur question ait été retenue ou pas) à m'écrire à christian.puren@gmail.com.

 

3h23 Commentaire de la part de Alice M.

Avec la perspective actionnelle on se place surtout dans le faire, les "actes" de parole, parler pour faire, mais qu'en est-il de la pensée, du temps de pensée en classe, pas du tout spectaculaire, pas du tout "fun", mais particulièrement nécessaire dans l'apprentissage des langues ?

 

3h29 Deux réactions à votre message: 

1) dans la PA, l'agir de référence n'est plus l'acte de parole, mais l'action sociale; voir à ce propos le (seul) paragraphe où les auteurs du CECR2) "ébauchent" (parce qu'il n'y a pas d'autre mot qui convienne) la PA, page 15.

2) La pédagogie du projet, du moins telle qu'elle a été conçue dans l'enseignement scolaire (par C. Freinet, en particulier), est tout sauf une pédagogie qui privilégierait le "faire" au détriment du "réfléchir", sa finalité étant tout au contraire de former un acteur social / un citoyen autonome mais solidaire, critique mais responsable. 

Il me semble que l'AC peut être critiquée de ce point de vue, qui proposait aux élèves, comme dans l'exercice d'information gap, de transmettre de l'information reçue sans la questionner, et de la transmettre dans s'occuper des conséquences...

 

3h31 Franc-parler : Le chat est maintenant terminé. Merci de votre participation !