Christian PUREN, La didactique de l’espagnol en France : évolution historique, situation actuelle et nouvelles perspectives. Doctorat de troisième cycle, Université de Toulouse II, Études Hispaniques. Directeur : Robert Jammes. Septembre 1984, 2 T., 767 p.


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Table des matières
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Tome 1
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Tome 2
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Remarques

 

Les deux objectifs de la recherche que j’ai conduite à l’occasion de l’élaboration de cette thèse étaient les suivants :

1. comprendre d’où venait la spécificité de la méthodologie de l’enseignement scolaire de l’espagnol préconisée à cette époque par l’Inspection générale d’espagnol, et très différente des méthodologies utilisées pour l’enseignement des autres langues (allemand, anglais et italien), qui s’inspiraient de la méthodologie audiovisuelle et/ou de l’approche communicative ;

2. voir comment cette méthodologie d’enseignement de l’espagnol pouvait être enrichie et modernisée, en m’inspirant notamment de la didactique du français langue étrangère.

Les deux principaux résultats de cette recherche, aussi liés qu’inattendus, ont été les suivants :

1. La méthodologie des hispanistes prolongeait, en fait, une méthodologie largement partagée par toutes les langues jusqu’à l’arrivée de la méthodologie audio-visuelle au milieu des années 1960.

2. La richesse des débats et propositions concernant l’enseignement des langues depuis plus d’un siècle – en tout particulièrement depuis les années 1880 – rendait intéressante une recherche non plus orientée seulement sur l’espagnol, mais sur toutes les langues et toute cette période. Le résultat de cette seconde recherche, initiée aussitôt ma thèse soutenue, a été la publication, quatre ans plus tard (en 1988), de mon Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues (1988a). Cet ouvrage reprend de nombreuses ressources et de nombreuses idées de ma thèse, mais il s’agit bien d’un autre texte rédigé à la suite d’un nouveau travail de recherche.

La partie la plus importante de la thèse porte, comme on peut le comprendre, sur l’analyse de la méthodologie officielle de l’époque pour l’espagnol, la « méthode éclectique » (quatrième partie, près de 300 pages). Elle correspond à ce que, dans l’Histoire des méthodologies, j’appelle la « méthodologie active », dans une troisième partie que j’ai dû réduire considérablement à la demande de l’éditrice, qui n’en voyait pas véritablement l’intérêt. D’où le dernier paragraphe de la conclusion de cette partie, dans mon ouvrage de 1988, que je recopie intégralement ci-dessous parce qu’en 2018, trente ans après, les idées que j’y exprime me semblent toujours valables, et valoir au-delà même de cette méthodologie active :

L’histoire de la MA [méthodologie active] apparaît en effet bien moins séduisante que celle de la MD [méthodologie directe]. Celle-ci correspond à un mouvement de création et de recherche qui a mobilisé énergies et enthousiasmes ; celle-là répond plutôt à une logique de la préservation et de la gestion. L’une ressemble à une brève épopée révolutionnaire, l’autre à ces longues périodes quelque peu ennuyeuses où le désir de stabilité et de sécurité l’emporte, où les évolutions se font lentes et les réformes prudentes. Tout autant que celle de la MD cependant, l’aventure de la MA est historiquement essentielle, parce qu’elle correspond à l’autre face de la didactique des LVE [langues vivantes étrangères], celle que vivent quotidiennement les enseignants dans leur travail : gestion des ignorances des méthodologues, des insuffisances des matériels didactiques, de leurs propres ignorances et insuffisances ainsi que des contraintes et des contradictions des situations d’enseignement/-apprentissage, préservation des compétences acquises et de tous ces réglages qu’ils ont lentement mis en place dans et autour de leur vie professionnelle. L’histoire de la MA, qui s’étire sur plus d’un demi-siècle, ne fait pas partie de l’ « histoire événementielle », celle des grands événements, des dates marquantes et des grands personnages. À tel point qu’il est fréquent chez les méthodologues et didacticiens français de l’ignorer purement et simplement et de sauter dans leurs panoramas historiques de la « révolution » directe à la « révolution audiovisuelle »... Mais dans la perspective de la « longue durée didactique », qui s’intéresse tout autant aux continuités qu’aux ruptures et aux pratiques de classe effectives qu’aux constructions théoriques, la MA, qu’elle nous plaise ou non, ne peut plus être ignorée. (1988a, p. 182)

 

Notes techniques à l’intention des lecteurs

 

– J’ai tiré à part la table des matières de l’ensemble de la thèse, pour faciliter les repérages (voir fichier à télécharger en haut de la présente page).

– J’ai rajouté des signets pour tous les titres et intertitres (jusqu'au troisième niveau de chiffres ; ex / 2. ... 2.3. ... 2.3.1.), de manière à faciliter à l’écran les déplacements dans chacun des deux tomes.

– La version pdf du document a été passée au logiciel d’OCR (reconnaissance de caractères) : elle supporte donc le copier-coller, mais étant donné la mauvaise qualité des caractères, cette manipulation donne souvent de nombreuses erreurs. Cette qualité est parfois très mauvaise, et je m'en excuse. Mais j’ai tapé ce travail à la machine à écrire mécanique sur des stencils, avant d’en faire les tirages papier, et j'ai fait les dernières corrections directement sur certains stencils déjà utilisés, avant d'en faire un nouveau tirage...

Christian PUREN

 

Castillon-en-Couserans, le 14 mai 2018